jeudi 19 mars 2015

Martha Jane Cannary, les années 1852 - 1869, de Matthieu Blanchin et Christian Perrissin

Qui n'a jamais rêvé à l'évocation du nom de  Calamity Jane? Elle fait partie, au même titre que Billy the Kid, Butch Cassidy, ou encore Bonnie et Clyde de la mythologie américaine, celle du Far West et de la ruée vers l'or, celle des grands espaces sauvages, des chevaux et des carrioles, du banditisme héroïco-tragique et des gamelles de fayots.
Personnellement, la seule évocation de l'Ouest américain m'entraîne, depuis mon enfance, dans des frémissements de liberté. Je suis fascinée par l'épopée de ces pionniers, tout en étant indignée par ce que cette conquête a pu entraîner comme massacres.
Il y a quelques jours, je suis tombée sur cette bande dessinée qui porte en sous-titre "La vie aventureuse de celle que l'on nommait Calamity Jane".
 Il suffit de soupeser l'épaisseur du volume, feuilleter l'album et lire la première page - expliquant à partir de quels matériaux les auteurs se sont inspirés pour écrire cette biographie - pour reconnaître la qualité de cet ouvrage.
La lecture a été un vrai plaisir. On y découvre comment Martha Jane a pris le surnom de Calamity Jane, après de multiples péripéties et notamment la détresse dans laquelle elle s'est trouvée après la mort de ses parents, alors qu'elle n'avait que quinze ans et cinq plus jeunes frères et soeurs dont elle devait prendre soin. Fuyant la misère et un probable mariage mormon polygame, elle part sur les routes avec son cheval Pilgrim. Ainsi commence son histoire. Déguisée en homme, elle affrontera de multiples dangers, sans jamais oublier sa famille qu'elle compte retrouver un jour avec les moyens de s'en occuper.
Les illustrations sont belles, vivantes, Martha Jane est fraîche, obstinée, courageuse et émouvante.
J'ai hâte maintenant de lire la suite.

Sur le web: Difficile de faire la part entre le mythe et la réalité.... Calamity Jane fait partie de ces personnages dont on raffole, bandits qu'on imagine au grand coeur, renforcé ici par la connaissance de son propre livre Lettres à sa Fille. 
Calamity Jane fait maintenant la fierté de l'Amérique. Sur leurs sites, les états qu'elle a traversés se l'accaparent, divers restos portent son nom.
Elle apparaît également brièvement dans un livre d'un auteur que j'aime beaucoup, L'Histoire de Chicago May ( de Nuala O'Faolain), autre célèbre femme hors-la-loi venue d'Irlande.

Aucun commentaire: