mardi 3 mars 2015

A l'ombre des coquillages, de José Roosevelt


J'ai tout de suite été attirée par l'épaisseur et la couverture de cette bande dessinée, à ma médiathèque: une couverture sobre, sur fond noir, avec un dessin au crayon en noir et blanc, fin, délicat et très mystérieux. Le titre a participé à ma curiosité.


Le livre est accompagnée d'une longue et belle préface - mais la maison d'édition a été créée par l'auteur, ça aide - les illustrations sont magnifiques, oniriques, et claires comme dans la couverture, ce qui incite tout de suite à la lecture -pour moi en tout cas-.



Trois récits de jeunesse s'entremêlent, s'enchaînent.

Celle de Juanalberto, un canard original, rêveur, curieux et solitaire aux magnifiques yeux clairs très expressifs, celle de Vi, petite fille solitaire elle aussi, vivant avec sa mère et dont les seuls amis sont les livres, et enfin celle de Ian, jeune garçon ambitieux, fier et innocent, doté de deux cornes et d'une grande beauté. Chaque récit est différencié par des traits différents. Je ne suis absolument pas une spécialiste en dessin, loin de là, mais je dirais, maladroitement, que les traits sont plus appuyés, plus contrastés pour Ian, plus limpides pour Juanalberto.



Le lien commun aux trois, c'est les coquillages géants qui, un jour, sont apparus dans le ciel et depuis passent chaque jour à la même heure en cortège silencieux.

Juanalberto en fait sa maison, Ian son métier - dresseur de coquillages - et Vi y perd la seule petite amie qu'elle n'ait jamais eue.



Tous trois vivent dans un monde parallèle oppressant, dictatorial dans lequel ils cherchent leur voie et contre lequel ils luttent, chacun à sa façon.



Dans ce livre, il y a beaucoup de bavardages autour de l'art surtout, mais aussi de la religion et de différentes conceptions philosophiques. Beaucoup de ces conceptions sont originales, mais, je les ai trouvées, parfois, maladroites, tout comme l'écriture dont la syntaxe laisse parfois à désirer, mais l'auteur n'est pas francophone à l'origine.



C'est un livre déroutant mais beau, à tenter.

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