dimanche 22 février 2015

La Ballade de Willow, de Jamie Ford

Seattle, Chinatown, dans les années 30. Dans ce roman, on voyage dans les années de prohibition et de la Grande Dépression sous le regard d'une jeune femme d'origine chinoise et de son fils, William.
Tout commence par l'orphelinat dans lequel celui-ci vit depuis ses sept ans; autant vous dire qu'à cette époque, ce lieu n'avait rien de plaisant, encore moins pour un "jaune" qui n'a d'ailleurs aucune chance de se faire adopter, tout comme sa seule amie, Charlotte, aveugle et abandonnée par son père.
A 12 ans, William apprend que sa mère Liu Song est toujours vivante et peu après, la reconnaît sous les traits de l'artiste Willow, actrice, danseuse et chanteuse. Celle-ci vient se produire dans sa ville d'enfance, Seattle: la chance pour William de la retrouver, et pour Charlotte d'échapper au centre pour aveugles qui l'attend.
Si le début du roman m'a laissée dubitative quant à la crédibilité des situations comme à ce côté un peu trop romanesque à mon goût, je me suis ensuite laissée emporter par le récit de la vie de Liu Song avant qu'elle ne devienne Willow et abandonne son fils qu'elle aimait tant. On y découvre le Chinatown de cette époque, les coutumes et croyances chinoises qui perdurent dans le Nouveau Monde, ainsi que la difficulté pour une jeune fille-mère de parents chinois, artistes de surcroît, d'élever son enfant dans une société bien-pensante.
La Ballade de Willow est un roman touchant, ancré dans les années 30, parsemé de références à cette époque en pleine mutation. L'industrie du cinéma vient de naître, Willow et son ami Colin font partie des pionniers, tout comme ils appartiennent à l'univers tout autant admiré que décrié des artistes.

Merci Babelio et les Presses de la Cité pour cette jolie découverte.

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