samedi 4 avril 2015

Victor Hugo, écrivain National!

C'est en tout cas le résultat d'une enquête réalisée pour le Magazine Littéraire, bien en tête devant Molière, Zola, La Fontaine et Jules Verne, pour ne citer que les premiers - Proust, mon cher favori, n'arrivant qu'à la 17ième place!! - Tout ça pour réaffirmer que la littérature française fait exception, par la quantité d'auteurs pouvant se disputer cette place.


Comme je l'ai dit, personnellement, j'aurais choisi Proust, et vous?

Ceci dit, à la lecture des arguments - voir le dernier Magazine Littéraire n.554 - je comprends que Victor Hugo ait été le plus plébiscité: romans, pièces, essais, poèmes, pamphlets, en quelques 80 ans d'existence, il aura tout écrit, se sera engagé politiquement, aura vécu une vie riche en événements de tout ordre, et surtout, il a une présence indéniable!


J'en viens à ma dernière lecture de lui, la première sous forme de fiction: L'Homme qui Rit.
On y retrouve, c'est évident, cet emportement, ce lyrisme gonflé à pleins poumons qui caractérise ses poèmes - j'adore Les Contemplations - alors j'aurais dû adorer ce livre. Je m'attendais à passer un moment de lecture merveilleuse, décoiffante. D'ailleurs, le début, l'abandon de l'enfant dans une lande sauvage en plein hiver, et on est en Angleterre, ce côté gothique, sombre, est magnifique et rempli de symboles qui se révèlent à la fin du roman. Puis, le naufrage des coupables, édifiant.
Mais voilà qu'arrive le premier moment difficile: la présentation des Lords et des Pairs d'Angleterre au 18ième siècle, chapitre après chapitre.
A partir de là, ma lecture des 500 pages restantes n'aura été qu'une montagne russe d'ennui et d'enthousiasme, où chaque passage captivant se dégonflait comme un soufflé par la multitude de variations qu'Hugo développait pour expliquer, en somme, la même émotion.
Bien sûr, l'histoire est belle, le destin tragique, et ce qui a amené Gwynplaine à ce destin une multitude de hasards incroyables qui ne les rendent que plus inexorables.
Je ne m'arrêterai pas là, je suis prête à tenter Notre Dame de Paris ou encore les Travailleurs de la Mer, bientôt.

Aucun commentaire: