Seattle, Chinatown, dans les années
30. Dans ce roman, on voyage dans les années de prohibition et de la
Grande Dépression sous le regard d'une jeune femme d'origine
chinoise et de son fils, William.
Tout commence par l'orphelinat dans
lequel celui-ci vit depuis ses sept ans; autant vous dire qu'à cette
époque, ce lieu n'avait rien de plaisant, encore moins pour un
"jaune" qui n'a d'ailleurs aucune chance de se faire
adopter, tout comme sa seule amie, Charlotte, aveugle et abandonnée
par son père.
A 12 ans, William apprend que sa mère
Liu Song est toujours vivante et peu après, la reconnaît sous les
traits de l'artiste Willow, actrice, danseuse et chanteuse. Celle-ci
vient se produire dans sa ville d'enfance, Seattle: la chance pour
William de la retrouver, et pour Charlotte d'échapper au centre pour
aveugles qui l'attend.
Si le début du roman m'a laissée
dubitative quant à la crédibilité des situations comme à ce côté
un peu trop romanesque à mon goût, je me suis ensuite laissée
emporter par le récit de la vie de Liu Song avant qu'elle ne
devienne Willow et abandonne son fils qu'elle aimait tant. On y
découvre le Chinatown de cette époque, les coutumes et croyances
chinoises qui perdurent dans le Nouveau Monde, ainsi que la
difficulté pour une jeune fille-mère de parents chinois, artistes
de surcroît, d'élever son enfant dans une société bien-pensante.
La Ballade de Willow est un roman
touchant, ancré dans les années 30, parsemé de références à
cette époque en pleine mutation. L'industrie du cinéma vient de
naître, Willow et son ami Colin font partie des pionniers, tout
comme ils appartiennent à l'univers tout autant admiré que décrié
des artistes.
Merci Babelio et les Presses de la Cité
pour cette jolie découverte.
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