Troisième lecture pour le prix Relay.
Je ne dormais jamais avant cinq heures du matin, ça me donnait un genre, je me prenais pour les mecs qui écrivaient les livres que je lisais.
Nicolas Delesalle, s'adressant à son arrière-petite-fille fictive qu'il nomme Anna, replonge dans des fragments de son passé: instants de bonheur, rencontres, révélations et tout ce qu'il ne comprenait pas encore clairement que son regard d'adulte réinterprète.
Par petites touches - la lecture dans un journal d'un accident tragique de car scolaire et la mort de tous ces enfants de son âge - le décès de son grand-père qu'il connaît si peu, celle de son chien, enfin - il fait l'apprentissage de la mort, ce qui sera le fil d'Ariane de ce roman autobiographique.
Parfois nostalgiques, mais pas trop, ces instants de vie sont agréables à relire, d'autant plus que je suis à peu près de la même génération, à cinq ans près: Goldorak, l'année 1986, Balavoine, les Restos du Coeur, la fin de l'URSS, toutes ses références me parlent, bien sûr. Le roman est bien construit, donnant à la fois une impression de fulgurances des souvenirs et d'unité, le livre se refermant plus ou moins là où il avait commencé, et les chapitres en eux-mêmes sont souvent composés comme de courtes nouvelles, avec une chute finale qui chamboule le reste du texte.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais j'ai pris plaisir à le lire.
Je ne dormais jamais avant cinq heures du matin, ça me donnait un genre, je me prenais pour les mecs qui écrivaient les livres que je lisais.
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